de Marine Ottogalli
Ce film explore le fonctionnement triangulaire de l’hôpital public en s’immergeant dans un bout de parcours de celles et ceux qui s’y consacrent. Pour parvenir à déchiffrer ce système complexe, qui demande de s’engager sur les trois fronts de l’enseignement, la recherche et la clinique, le projet de construction du Complexe Hospitalo-universitaire St-Ouen Gand Paris Nord fait office de métaphore filée. Le chantier devient une toile de fond sur laquelle les perspectives des soignants viennent se projeter.
SYNOPSIS
En France, tous les malades, sans distinction de moyens financiers, peuvent être pris en charge par des professionnels compétents au sein de l’hôpital public. Ce système de soins repose sur l’humain : la force de travail du personnel médical et paramédical. Certains d’entre eux, en plus des soins apportés, contribuent également à la formation des futurs médecins et aux avancées de la Recherche. L’unité fonctionnelle de ce système est le CHU, centre hospitalier universitaire.
Un hôpital universitaire est constitué de tous ces corps de métiers afin d’assurer, au-delà du soin, une expertise médicale pluridisciplinaire, un lieu de formation constamment à jour des méthodologies, et une dynamique de recherche – qui nourrit à son tour les pratiques cliniques. Cela se traduit par la prise en charge des patients, par le dialogue entre différentes spécialités médicales, par des consultations et blocs opératoires où les gestes sont transmis de séniors en juniors, par le travail de communication d’un centre à l’autre, le tout grâce au temps donné par les soignant·e·s.
À St-Ouen, mois après mois, un complexe architectural prend forme. Ce sera le futur Campus hospitalo-universitaire Saint-Ouen Grand Paris Nord (CHUSOGPN). L’objectif est de rassembler en un seul lieu un hôpital, un campus et un centre de recherche. La conception du bâtiment doit inclure toute la logistique nécessaire au personnel. Le parallèle s’établit avec les parcours pluridisciplinaires des soignants·e·s. De ces deux chemins filmés sur le temps long, se succèdent désirs et contraintes, obstacles et solutions pour tenter d’aboutir à l’exercice de la médecine.
LA RÉALISATRICE
Réalisatrice de documentaires, Marine Ottogalli a une formation technique à l’image qu’elle a complété par un diplôme de l’EHESS en anthropologie. Son dernier documentaire, « Ayi », a été multi-primé et diffusé sur ARTE. Le film y décrit les stratégies du quotidien de Ayi, cuisinière de rue. Son précédent film, « Sveinn-á-Mula, l’islandais qui n’avait plus d’essence » a fait l’ouverture du festival Traces de Vie, avant d’être diffusé en Islande.
Son travail aborde des questions sociales en explorant, dans le temps long, le quotidien des travailleurs. Cheffe opératrice, elle signe l’image des films de différent·e·s cinéastes (« Délivrez-nous du mal », Jacques Maillot (sortie cinéma, 2026), « Les Reines du Palace » de Karine Morales (FR3, LCP), « HUMAN » de Yann Arthus-Bertrand (sortie cinéma), « L’École est finie », de Julie Chauvin, (FTV, Public Sénat).